Votre navigateur ne supporte pas le javascript Rapport annuel 2020 du FNRS - 2020 suite
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REGARDS SUR 2020

Rapport d'activité du FNRS et
de ses Fonds associés spécialisés

Une année très particulière…

L’année 2020 aura été pour la recherche, la science et le FNRS vraiment particulière. Une année marquée par le COVID-19 bien sûr, durant laquelle la recherche scientifique a été à la fois exceptionnellement sollicitée et perturbée. Et qui lui a permis de faire la démonstration de sa capacité de résilience, de sa réactivité, de sa disponibilité, de sa richesse et de son efficacité…

Comme dans d’autres secteurs d’activité, les uns ont dû modifier leur façon de travailler, les autres ont connu des retards dans leur programme. Les activités de recherche se sont certes poursuivies, même si elles ont été ralenties par la fermeture des labos, l’inaccessibilité́ des bibliothèques ou l’impossibilité de déplacements et de missions à l’étranger. Mais, à l’inverse, certaines recherches se sont révélées particulièrement dynamiques, foisonnantes et visibles. De très nombreux scientifiques, notamment du FNRS, ont aussi été sollicités par les médias pour leur expertise. En émettant des avis mesurés, nuancés et responsables, ils ont joué plusieurs rôles essentiels : un rôle pédagogique vis-à-vis du grand public, un rôle d’expert dans le cadre de processus décisionnels politiques, un rôle d’éclaireur en mettant en évidence certains aspects insoupçonnés des conséquences immédiates et futures de la crise.


Une année décidément très particulière…

Si on la prend à rebours, cette année 2020 s’est en réalité conclue sur une excellente nouvelle avec la récupération d’un montant de 11.456.280 € de l’État fédéral. Depuis 1997, le FNRS (ainsi que le FWO et Belspo) bénéficiait de subventions du Gouvernement fédéral dans le cadre d’un programme « Chercheurs supplémentaires »[1], permettant de financer des scientifiques, selon certaines conditions, pour effectuer des recherches portant sur des compétences fédérales. Cependant, pour des raisons d’ordres règlementaire et technique, la subvention pour les années 2015 à 2018 n’avait pas été versée jusqu’à la fin 2020.  Mais sur la base de l’avis de l’Inspection des Finances, Thomas Dermine, Secrétaire d’État chargé de la politique scientifique, a décidé en décembre 2020 de libérer ces moyens ce qui, évidemment, a considérablement impacté les résultats 2020 présentés ici (plus d’infos).

Quant à la lutte contre la pandémie, elle traverse évidemment l’ensemble de l’exercice. Dès le mois de mars, le FNRS avait pris l’initiative de débloquer des fonds provenant de legs privés pour organiser des appels à projets Coronavirus (Crédits Urgents de Recherche et Projets Exceptionnels de Recherche). Une campagne d’appel aux dons a aussi été menée : en juin, 21 Crédits Urgents de Recherche (CUR) ont ainsi pu être financés pour un montant de plus de 1 million €, et en octobre, 13 Projets Exceptionnels de Recherche (PER) pour un montant de 3 millions €. (plus d’infos).

C’est aussi dès cette période de début de confinement que le C.A. du FNRS a pris des mesures d’assouplissement en conséquence de l’impact de la crise COVID-19 sur la recherche et les chercheurs, des mesures qui ont été actualisées très régulièrement durant toute l’année 2020.

 

[1] Ce programme n’existe plus actuellement : c’est le programme « FedTwin », créé en 2017, qui est en cours et subventionne la coopération durable dans le domaine de la recherche entre les établissements scientifiques fédéraux et les universités belges

Dans ce contexte très perturbé, le FNRS a plus que jamais maintenu le cap :

  • tous les appels réguliers ont été maintenus et s’y sont ajoutés les ouvertures des deuxièmes appels EOS (en novembre) et FRArt (en décembre) ;
  • l’Administration a pleinement poursuivi ses missions : il n’y a eu ni annulations ni retard et, par exemple, les 60 Commissions scientifiques et Jurys ont eu lieu aux dates habituelles, en visioconférence, et évidemment avec le même degré d’exigence de qualité et de confidentialité. 355 experts à distance ont réalisé au minimum une évaluation pour le FNRS et près de 5.000 évaluations ont été réalisées dans le cadre des deux principaux appels (« Bourses & Mandats » et « Crédits & Projets »).


A côté de ce volume impressionnant d’activités financées par des subsides publics, les financements privés de la recherche se sont également poursuivis sans relâche dans différents domaines et sous différentes formes :

  • le Télévie qui, reporté en septembre, a récolté 10.546.650 euros qui financent 83 postes de chercheurs, 7 postes de techniciens et 6 Projets de Recherche ; (plus d’infos)
  • la vingtaine de Prix, bourses, projets de recherche, crédits de fonctionnement, décernés à une quarantaine de scientifiques pour un montant total de 2.750.300 euros ; (plus d’infos)
  • les Prix Quinquennaux du FNRS, qui récompensent 5 chercheurs des universités de la Fédération Wallonie-Bruxelles ou d’institutions fédérales, pour un montant total de 375.000 euros.(plus d’infos)


L’activité internationale du FNRS a évidemment été fortement réduite : (plus d’infos)

  • concernant les instruments « Mobilité & Diffusion », on a assisté à des annulations en cascade et à l’effondrement des demandes ;
  • pour les projets bilatéraux de mobilité et ceux de recherche, pour les projets multilatéraux de la recherche (PINT-BILAT-M), les appels ont annulés et/ou les projets en cours ont été prolongés.


Pour le NCP-FNRS, la crise sanitaire a évidemment déplacé l’activité de promotion des programmes européens de recherche et d'innovation auxquels la Fédération Wallonie-Bruxelles participe ainsi que l'appui aux chercheurs pour la participation à ces programmes, en passant du « présentiel » au « online », mais aucune session d’information n’a dû être annulée. (plus d’infos).

De la même manière, l’activité de l’Observatoire de la Recherche et des Carrières Scientifiques – FNRS n’a pas été réduite par la pandémie : les modalités de travail ont été modifiées mais sans réduction de l’activité. (plus d’infos).

Soulignons enfin, avec insistance, le travail énorme accompli par l’Administration du FNRS dans un contexte particulièrement complexe : la gestion des Commissions et jurys, le suivi de milliers de dossiers individuels et collectifs, la gestion financière de tous ces dossiers, l’organisation et le suivi de près de 40 réunions de Bureaux, Conseils d’Administration, Comités de Gestion, COMA, OCN…, et toute la communication qui s’est révélée plus que jamais indispensable. Les difficultés liées à une nouvelle organisation du travail imposée par les circonstances n’ont jamais entravé ni retardé le fonctionnement quotidien du FNRS. Et nous tenons à remercier tous les collaboratrices et collaborateurs pour leur investissement et leur énergie, des qualités qui leur ont permis de s’adapter à ces circonstances nouvelles et particulièrement exigeantes.

Vincent Blondel, Président du FNRS,
Véronique Halloin, Secrétaire générale du FNRS.