Votre navigateur ne supporte pas le javascript Rapport annuel 2020 du FNRS - Soutien à la recherche internationale
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Soutien à la recherche internationale

Si tous les aspects de la vie ont été touché par la crise de COVID19 qui a bouleversé la Belgique et le monde à partir de 2020, ce sont en premier lieux les mouvements qui se sont complètement arrêtés. Le F.R.S.-FNRS propose une panoplie d’instrument permettant une internationalisation de la recherche et l’impact de la crise sanitaire sur la gestion de ces derniers a été profond.

Nous détaillerons ci-dessous comment les différents instruments ont été touchés, quelles mesures ont été prises par le F.R.S.-FNRS et le bilan que nous pouvons en tirer pour l’avenir.

Mobilité & Diffusion : annulations en cascade et effondrement des demandes

Le nombre de demandes dans les instruments de Mobilité & Diffusion est relativement stable d’année en année. Il y a une période creuse entre octobre et mars, suivie d’une vague de demandes d’avril jusqu’en septembre, pour un nombre total d’environ 1500 demandes par année.

2020 avait donc commencé comme toutes les autres années jusqu’au début du mois de mars, où les mesures de confinement ont commencé. Les voyages postposés et les annulations d’octrois sont alors devenus le travail quotidien de l’équipe, complexifié par les adaptations nécessaires au travail à distance imposé par le confinement. Au final, seules 342 demandes ont été soumises pour tous les instruments, ce qui représente seulement 20 % des dossiers soumis en temps normal !

Naturellement, le F.R.S.-FNRS a mis en place des mesures pour s’assurer que tous les frais engagés dans des dossiers octroyés soient remboursés. De même, tous les octrois pour des évènements reportés sont restés valables sur la même année civile.

Les projets bilatéraux de mobilité de la recherche (PINT-BILAT-M) : appels annulés et projets en cours prolongés

Le F.R.S.-FNRS organise chaque année des appels avec des institutions sœurs pour financer des projets de mobilité de la recherche sur deux ans avec un budget de € 15.000. La crise sanitaire a perturbé le fonctionnement de ces instruments. Nous n’avons pu organiser que 3 appels sur les 5 prévus : les appels avec la NSFC (Chine) et la JSPS (Japon) et le MOST (Taiwan) ont pu être organisés mais ceux avec nos partenaires brésiliens de la FAPESP (Région de São Paulo) et polonais de la PAS (Académie des Sciences) n’ont pas pu avoir lieu à cause des restrictions sanitaires en place dans leurs pays respectifs. 

Appels Demandes Octrois
MOST – Taiwan 7 4
NSFC – Chine 15 6
JSPS – Japon 5 1
Total 32 10

 

Au même moment, il y avait un grand nombre de projets en cours avec des pays allant de l’Afrique du Sud à l’Argentine en passant par la République tchèque. Chaque pays avait sa situation particulière et a pris des mesures particulières. Le F.R.S.-FNRS a négocié avec chaque institution-sœur pour parvenir à une solution qui soit comparable aux mesures générales du F.R.S.-FNRS, c’est-à-dire la prolongation de tous les projets de 12 mois sans moyens supplémentaires.

Les projets bilatéraux de recherche (PINT-BILAT-P) : prolongation des projets en cours

En accord avec nos partenaires québécois, les FRQ, le F.R.S.-FNRS a accordé une prolongation de 12 mois, à budget constant, aux 6 projets financés lors de l’appel 2018-2019.

Les projets multilatéraux (PINT-MULTI) : appels et projets prolongés

Le F.R.S.-FNRS participe à un grand nombre de réseaux européens (les « ERANETs COFUNDs ») qui servent à organiser des appels multilatéraux dans des thématiques prédéfinies à travers tous les grands domaines. En 2020, le F.R.S.-FNRS a participé à des appels dans les Sciences de la Vie et de la Santé (maladies cardiovasculaires ; maladies rares ; maladies neurodégénératives ; maladies infectieuses ; troubles sensorielles ; médecine personnalisée ; obésité), les Sciences exactes et naturelles (biodiversité et changements climatiques ; systèmes alimentaires et climat ; intelligence artificielle ; nanotechnologies ; matériaux ; pollutions aquatiques), ainsi que les sciences humaines et sociales (aspects éthiques, légaux et sociaux des neurosciences ; connectivité et accessibilité urbaine). 

Pour chaque réseau, les différentes agences européennes de financement de la recherche participantes travaillent ensemble pour organiser l’administration de ces appels, ce qui nécessite beaucoup de rencontres : entre agences pour définir les paramètres des appels ; entre chercheurs pour former les consortia pour répondre aux appels ; entre experts pour faire l’évaluation de ces appels. Naturellement, tout cet écosystème a été mis à mal par les confinements qui ont frappé l’Europe et le monde au printemps 2020, ce qui a reporté les échéances de manière significative.

Toutefois, après une période de restructuration, tous les réseaux ont été capables de virtualiser les différentes réunions, ce qui a permis d’assurer la continuité de ces appels avec les résultats suivants pour le F.R.S.-FNRS :

Appels Demandes Octrois
Biodiversité et changements climatiques 7 3
CHIST-ERA (Call 2019) 7 1
Maladies rares appel 2020 6 1
Nanomédecine appel 2020 11 1
Troubles sensoriels appel 2020 3 1
Médecine personnalisée appel 2020 9 1
SusCrop appel 2020 8 2
Maladies neurodégénératives 2020 7 1
Prévention de l’obésité appel 2020 1 0
NEURON-ELSA 1 0
Maladies cardiovasculaires appel 2020 1 0
Matériaux appel 2020 13 0
Systèmes alimentaires et climat 3 1
Pollutions aquatiques 7 1
Connectivité et accessibilité urbaine (ENUAC) 1 0
EU-Asie du Sud Est – maladies infectieuses ; nanotechnologies 4 2
Total 89 15

 

En parallèle, il a également fallu s’occuper des nombreux projets multilatéraux en cours ayant été affectés par la crise sanitaire. De par leur nature, ces projets font intervenir une multitude d’interlocuteurs, ce qui rend quasiment impossible la possibilité pour le F.R.S.-FNRs de proposer une mesure standardisée applicable à tous.

En premier lieu, la Commission Européenne (CE), qui intervient dans des appels dits « co-financés » et exige normalement que tous les frais des projets de recherche soient déclarés avant la fin de financement des réseaux (qui ont une durée de 5 ans), a accordé une prolongation de 6 mois à l’ensemble des réseaux qui en faisaient la demande. Cependant, la plupart des réseaux ont demandé des extensions de leur projet basé sur les retards liés à la crise sanitaire de 12 mois, ce qui a été généralement accepté par la CE. Par la suite, il a également fallu analyser et négocier réseau par réseau, appel par appel et projet par projet pour proposer des mesures de prolongation sans augmentation budgétaire spécifique à chaque réseau, appel et projet.

Tous les participants F.R.S.-FNRS qui ont été retardés dans leur projet à cause de la crise sanitaire ont pu bénéficier d’une prolongation.

Relations institutionnelles et académiques

COLLABORATIONS BILATÉRALES – INITIATIVES EN PARTENARIAT AVEC WALLONIE-BRUXELLES INTERNATIONAL (WBI)

ACCORDS BILATÉRAUX
Accord   Demandes Octroi
China Scholarship Council Nouveaux dossiers 8 5
  Renouvellements 8 6
PHC Tournesol Nouveaux dossiers 26 12
  Renouvellements 10 10
Académie bulgare des Sciences Nouveaux dossiers 2 2

 

Dans le cadre des accords détaillés ci-dessus, le FNRS assure l’évaluation des projets et participe à leur financement aux côtés de WBI. De manière générale, les frais de mobilité des chercheurs de la FWB (voyage et séjour) sont pris en charge à concurrence de 50 % par le Fonds et de 50 % par WBI.

Pour d’autres initiatives de WBI, le Fonds n’apporte pas de contribution financière, mais son expertise scientifique est sollicitée pour la sélection des candidats. En 2020, le Fonds a apporté son soutien à WBI pour l’évaluation de plus de 300 dossiers de candidature au total.

 

BOURSES D’EXCELLENCE

Le FNRS, aux côtés de WBI et du Service public de Wallonie, participe à la sélection de boursiers étrangers appelés à suivre une formation post-doctorale dans une institution de la Fédération Wallonie-Bruxelles (IN), et de chercheurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles désirant réaliser un séjour doctoral ou post-doctoral à l’étranger (WORLD). Les chiffres repris ci-dessous correspondent aux dossiers évalués en 2020.

LONGUE DURÉE (12 mois avec possibilité de renouvellement)

  Introduits Sélectionnés Renouvellements introduits Renouvellements octroyés
IN 97 11 7 7
WORLD 67 23 17 17
Total 164 34 24 24

 

COURTE DURÉE (4 mois)

  Introduits Sélectionnés
IN 22 6
WORLD 27 11
Total 49 17

 

 

CONCERTATION SCIENTIFIQUE INTERNATIONALE

COMMITTEE FOR SCIENTIFIC AND TECHNOLOGICAL POLICY (CSTP)

Ce Comité intergouvernemental, dans le cadre duquel le FNRS représente la Fédération Wallonie-Bruxelles au sein de la Délégation belge, est constitué de représentants des pays membres de l’OCDE auxquels sont associés des pays non-membres. Il participe d’un forum de dialogue constructif pour les gouvernements, les entreprises, la société civile et les milieux universitaires, en vue de concevoir et de mettre en œuvre de manière optimale des politiques de soutien à la croissance de l’économie fondée sur le savoir et la connaissance. La mission du CSTP permet d’enrichir les échanges réguliers entre les Ministres de la recherche.

Dans le cadre de la mise à jour de la Recommandation concernant l'accès aux données de la recherche financée sur fonds publics, le FNRS a été représenté en 2020 au sein du groupe d’experts international désigné pour traiter de cette problématique.

GLOBAL SCIENCE FORUM (GSF)

L’objectif général du Global Science Forum (GSF) de l’OCDE, un des groupes de travail mis sur pied par le CSTP, est d’effectuer des travaux d’analyse sur des questions de politique scientifique hautement prioritaires. Aux côtés de deux autres délégués belges, Véronique Halloin, Secrétaire générale du FNRS, représente la Belgique au sein du GSF.

Les principaux acteurs du GSF sont les responsables gouvernementaux des politiques scientifiques, qui soumettent des questions au GSF pour délibération et analyse dans un cadre intergouvernemental.

Le GSF désigne fréquemment, pour les différentes activités qu’il mène, des groupes internationaux d’experts en charge de leur coordination. À ce titre, des représentants du FNRS ont participé, en 2020, aux travaux des groupes d’experts suivants : Expert Group on Effective Policies to foster high-risk/high-reward research, Expert Group on Addressing societal challenges using transdisciplinary research, Expert Group on Research Precariat. Dans le cadre des missions de ce dernier groupe, un workshop en ligne intitulé « Reducing the precarity of research careers » a été co-organisé par l’Observatoire de la Recherche et des Carrières scientifiques du FNRS et l’OCDE, les 26 et 27 novembre 2020.

Aux côtés de ses partenaires de Belspo, du FWO, de WBI et de l’EWI, le FNRS s’est également activé au début de l’année 2020 à préparer l’organisation, à Bruxelles, d’une réunion du GSF et d’un workshop sur la high-risk/high reward research, prévus en avril 2020. Malheureusement, ces événements ont finalement dû être organisés de manière virtuelle, en raison de la propagation de la COVID-19.

CERN

Véronique Halloin, Secrétaire générale du FNRS, est déléguée de la Belgique au sein des deux organes de décision les plus importants de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) : le Comité des finances et le Conseil.

En dehors du financement annuel accordé par la Belgique au CERN en tant qu’État membre, le FNRS soutient également directement des projets et chercheurs dont les activités sont liées à l’Organisation. Étant donné l’importante participation de sa communauté scientifique au sein de l’expérience CMS (Compact Muon Solenoid), le FNRS apporte par ailleurs son soutien financier à l’« Upgrade Phase II » de l’expérience, qui va lui permettre d’exploiter les données produites par le Grand collisionneur de hadrons à haute luminosité (HL-LHC). En 2020, le FNRS a versé la tranche la plus importante du montant qu’il consacre au soutien de cette initiative, et qui représentera un total de près de 5 millions d’euros sur la période 2018-2022.